Le rôle insoupçonné du fer : un nouvel espoir pour restaurer les cellules β

Traditionnellement, le type 1 requiert une insulinothérapie systématique et le type 2 débute par des antidiabétiques oraux pour évoluer vers l’insuline si nécessaire. L’approche de Staels s’oriente vers des « disease‑modifying therapies » : protéger, restaurer, voire remplacer les cellules bêta grâce à la thérapie par cellules souches.

Mais l’innovation la plus marquante provient de la découverte du rôle essentiel du fer : non seulement élément structurel, mais véritable source d’énergie pour les cellules bêta. Des résultats montrent que ces cellules, et en particulier leurs formes immatures, expriment un grand nombre de récepteurs à la transferrine (CD71), indispensables à l’absorption du fer. Un déséquilibre du métabolisme du fer conduit directement à une altération de leur fonctionnement et à un affaiblissement de leur survie.

Selon Staels, la guérison n’est plus un horizon incertain : « Nous parvenons déjà à développer des cellules adaptées aux essais cliniques, mais le principal obstacle demeure la réponse immunitaire ». Il insiste aussi sur la prévention du diabète de type 2, soulignant que l’obésité est une pathologie multifactorielle – sociale, biologique, psychologique – et non une simple question de volonté. Mieux vaut donc détecter la maladie tôt : les symptômes apparaissent souvent lorsque la majorité des cellules bêta est déjà détruite. Quant aux technologies actuelles (pompes, détecteurs, etc.), elles soulagent le quotidien mais restent des palliatifs, en attendant une cure radicale.

En conjuguant thérapies par cellules souches et modulation du métabolisme du fer, la VUB ouvre un chapitre potentiellement révolutionnaire dans la recherche sur le diabète. La véritable guérison reste à atteindre, mais, d’après Staels, nous n’avons jamais été aussi proches d’un tournant décisif.