Une nouvelle recherche montre qu’en situation de microgravité, les dispositifs automatiques de compressions thoraciques sont plus efficaces que la méthode du « handstand », actuellement recommandée dans les protocoles d’urgence spatiale…
L’étude a été menée dans le cadre de vols paraboliques à bord de l’A310 Air Zero G du Centre National d’Études Spatiales (CNES). Ces phases de microgravité de 22 secondes ont permis de tester différentes méthodes de réanimation cardio-pulmonaire (RCP) sur un mannequin haute fidélité en apesanteur.
Trois dispositifs automatiques ont été évalués : un piston mécanique standard, un dispositif à bande de compression et un piston de petite taille. Selon les recommandations internationales, une profondeur de 50 à 60 mm est nécessaire pour assurer l’efficacité des compressions. Seul le piston mécanique standard a atteint ce seuil, avec une profondeur médiane de 53 mm, contre 29 mm pour les deux autres appareils et 34,5 mm pour la méthode du handstand.
Ces résultats, présentés par Nathan Reynette (CHRU de Nancy - Université de Lorraine), suggèrent que l’utilisation d’un dispositif automatique constitue la seule option permettant de garantir des compressions conformes aux standards en microgravité. Les auteurs espèrent que ces données seront intégrées dans les futures recommandations pour la RCP en vol spatial, tout en soulignant que les agences devront arbitrer entre efficacité, contraintes de poids et d’espace à bord.
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L’équipe de rédaction Tempo Today