Une équipe taïwanaise a examiné l’impact de l’exposition prolongée aux polluants atmosphériques sur l’incidence de la maladie de Parkinson. L’étude s’appuie sur la base de données nationale d’assurance maladie de Taïwan et a inclus plus de 5,1 millions de personnes âgées de 40 à 65 ans sans diagnostic initial de maladie de Parkinson. Les participants ont été suivis en moyenne 11,2 ans, au cours desquels 20 694 cas incidents de MP ont été identifiés.
Les niveaux d’exposition personnelle à six polluants (PM2.5, PM10, NO₂, SO₂, O₃ et CO) ont été estimés grâce à une méthode combinant krigeage et régression d’utilisation des sols. Les analyses ont montré dans les modèles à polluant unique un risque accru de maladie de Parkinson lié à l’exposition au PM2.5 (HR 2,65), au PM10 (HR 3,13), au NO₂ (HR 1,74) et au SO₂ (HR 1,68). Ces associations se maintenaient dans les modèles multipolluants. De plus, une association positive avec l’O₃ (HR 1,29) apparaissait après ajustement pour les copolluants.
Selon les auteurs, cette étude nationale de cohorte apporte des preuves solides que l’exposition à long terme à plusieurs polluants est associée à un risque accru de maladie de Parkinson. Elle met en évidence l’importance de prendre en compte les interactions entre polluants et appelle à renforcer les stratégies de prévention pour limiter l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique.
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L’équipe de rédaction Tempo Today