Dans certains pays comme les USA, la majorité des enfants subissent encore une restriction hydrique excessive avant une chirurgie, selon une étude présentée au congrès annuel de l’American Society of Anesthesiologists à San Antonio (Texas).
Les directives de l’ASA précisent pourtant que les enfants en bonne santé peuvent consommer des liquides clairs (eau, jus sans pulpe) jusqu’à deux heures avant l’anesthésie sans risque accru.
En analysant les données de près de 72 000 patients de moins de 18 ans ayant subi une chirurgie non urgente entre 2016 et 2024, les chercheurs ont constaté que plus de 80 % d’entre eux avaient été privés de boisson au moins deux fois plus longtemps que nécessaire.
La durée médiane du jeûne hydrique a diminué, passant de 11 à 9 heures sur la période étudiée, mais aucune amélioration n’a été observée chez les nourrissons, dont la privation restait autour de 6 heures en moyenne.
Prolonger inutilement le jeûne peut avoir des effets délétères : déshydratation, perte calorique, anxiété, douleurs, nausées et vomissements, a rappelé le Dr Alexander Nagrebetsky (Massachusetts General Hospital, Boston), auteur principal de l’étude.
« Cela peut être nocif », a-t-il souligné. « Les nourrissons et jeunes enfants sont particulièrement vulnérables à la déshydratation, ce qui augmente le stress et peut retarder la récupération postopératoire ».
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L’équipe de rédaction Tempo Today