À l’approche de l’hiver, la diminution de la luminosité naturelle entraîne chez certaines personnes une baisse d’énergie, de motivation et de moral. Le professeur Marc Hébert (Canada), rappelle que la dépression saisonnière est une forme bien caractérisée de dépression récurrente, étroitement liée au manque de lumière.
Ses recherches montrent qu’en moyenne, une personne est exposée à deux heures de lumière naturelle par jour en été, contre à peine 30 minutes en hiver. Cette carence lumineuse désynchronise l’horloge biologique et modifie la sécrétion de sérotonine, un neurotransmetteur clé de la régulation de l’humeur. Les symptômes diffèrent de la dépression classique : besoin accru de sommeil, fringales de sucre, prise de poids et fatigue en fin de journée. Avec le retour du printemps, les symptômes disparaissent naturellement.
Environ 2 % de la population souffre de dépression saisonnière sévère et jusqu’à 25 % présentent une forme modérée. Les femmes, les jeunes adultes et les habitants des régions nordiques sont les plus à risque. Les facteurs génétiques, hormonaux et comportementaux jouent également un rôle.
Le traitement de référence reste la luminothérapie, consistant à s’exposer chaque matin à une lampe de 10.000 lux reproduisant la lumière du jour. Les lampes enrichies en lumière bleue se révèlent aussi efficaces. Les effets se manifestent en quelques jours et améliorent l’énergie, la concentration et l’humeur.
Pour prévenir ces troubles, il est conseillé de s’exposer quotidiennement à la lumière naturelle, même par temps couvert, de maintenir une activité physique régulière, un sommeil stable et une alimentation équilibrée. Dans les formes sévères, un suivi psychothérapeutique ou médicamenteux peut être nécessaire.
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L’équipe de rédaction Tempo Today