Longtemps perçue comme un complément sûr pour favoriser le sommeil, la mélatonine pourrait ne pas être totalement anodine. Une nouvelle étude suggère une association entre son usage prolongé et un risque accru d’insuffisance cardiaque. Des résultats encore préliminaires qui appellent à la prudence.
Une étude observationnelle, présentée lors du congrès annuel de l’American Heart Association à La Nouvelle-Orléans, met en lumière un lien possible entre la prise régulière de mélatonine et un risque plus élevé d’insuffisance cardiaque. Les chercheurs ont examiné les dossiers médicaux de plus de 130 000 adultes souffrant d’insomnie, comparant ceux ayant pris de la mélatonine pendant au moins un an à ceux n’en ayant jamais utilisé.
Les résultats montrent une incidence de l’insuffisance cardiaque de 4,6 % chez les utilisateurs chroniques de mélatonine, contre 2,7 % chez les non-utilisateurs - soit une augmentation relative d’environ 90 %. Cette affection chronique se caractérise par une incapacité du cœur à pomper efficacement le sang, entraînant fatigue, essoufflement et œdèmes.
Les auteurs soulignent toutefois plusieurs limites méthodologiques : la base de données ne tenait compte que des personnes ayant une prescription documentée de mélatonine, sans information sur la gravité de leur insomnie ni sur d’autres facteurs de risque cardiovasculaire.
L’étude, encore non publiée ni évaluée par les pairs, ne permet donc pas d’établir de relation causale.
Communiqué ; pour en savoir plus, cliquez ici.
L’équipe de rédaction Tempo Today