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Billet d’humeur de notre Dir Med : « Et si demain, nous n’avions plus d’infirmières ? »

Et si demain, dans nos hôpitaux flambant neufs aux performances high-tech, nous n’avions plus assez d’infirmiers -ères pour les faire fonctionner ? Et si demain la pénibilité de leur profession devenait tellement lourde à porter qu’ils -elles préféraient en changer malgré l’amour du métier ? Et si aujourd’hui nous prenions enfin le temps d’écouter ce qu’ils -elles ont à nous dire avant qu’il ne soit définitivement trop tard ?

Mardi prochain, le 7 décembre, faute d’être entendu(e)s par nos dirigeants, ils-elles descendront dans la rue pour faire entendre leur voix et leur désarroi…

Le métier d’infirmier-ère comme celui d’enseignant figure parmi les professions les plus essentielles au bon fonctionnement de notre société. Et pourtant, elles sont parmi les plus mal valorisées alors qu’on leur en demande toujours plus… Les études sont passées de 3 à 4 ans, sans aucune revalorisation salariale prévues, malgré les belles promesses, jamais mis en œuvre, de notre gouvernement.

Depuis le début de la pandémie, le secteur tout entier a été mis à dure épreuve. Les services hospitaliers se sont vus submergés de cas Covid graves nécessitant l’occupation de lits d’USI toujours plus nombreux, nécessitant une prise en charge lourde et complexe assurée par  un personnel infirmier dévoué et exemplaire pour assumer des tâches que peu de gens auraient accepté craignant de mettre leur vie en danger… Eux l’ont fait sans sourciller dans des conditions de travail plus que pénibles!

Et aujourd’hui, au lieu de tout faire pour les valoriser et les encourager à poursuivre leur beau métier, on les traite comme des « bêtes de somme ». Alors oui, je les approuve, même si certains de mes confrères estiment qu’une grève dans le secteur médical n’est pas digne de nos professions car elle prend « en otage » les patients.

Mais  comment se faire comprendre autrement, si nos dirigeants et nos responsables d’hôpitaux restent obstinément sourds à une problématique qui ne date pas d’hier mais qui s’empire de jour en jour au point de devenir dangereusement critique.

Leurs revendications sont pourtant simples :

  • OUI à la vaccination… Mais à la vaccination obligatoire pour TOUS ( Ndlr : Bravo à l’Allemagne et l’Autriche qui ont pris les devants! J’espère que les autres pays européens leur emboiteront très bientôt le pas…)
  • OUI à la révision des normes d’encadrement
  • OUI à l’amélioration de l’attractivité du travail des soignants
  • NON aux sanctions
  • NON à la discrimination
  • NON à la pénibilité

Alors pour une fois, écoutons-les avant qu’il ne soit définitivement trop tard et que la société tout entière paye les pots cassés d’une mort annoncée…

 

Bon week-end à tous

Dr. Patrick De Moor

Médecin généraliste

Directeur Médical

Vivactis Group

 

*Source du Cartoon : www.infirmiers.com

https://www.infirmiers.com/profession-infirmiere/presentation/bouger-pour-prevenir-burnout.html

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4 comments on “Billet d’humeur de notre Dir Med : « Et si demain, nous n’avions plus d’infirmières ? »”

  1. Il est de fait urgent de changer de paradigme et d’éviter d’infliger aux autres ( dont les infirmières) ce que nous n’aimerions pas qu’Autrui. Nous inflige à nous mêmes. Les études scientifiques abondent depuis des années à propos de l’efficacité du management transformationnel et durable via notamment la reconnaissance monétaire et aussi non monétaire dans la prévention de l’épuisement. De l’influence positive de ce style de management sur la prévention des infections nocosomiales, le raccourcissement de la durée des séjours, la diminution des risques en postopératoire, le taux de démission et d’absentéisme. Donc l’impact sur la finance et rentabilité. Etc. Nous sommes également frappés en consultation de souffrance au travail d’entendre les récits des patients infirmiers / eres et parfois de confrères / consœurs nous narrant la violence psychologique et morale exercée à leur encontre et dont les auteurs sont l’institution elle même, tous niveaux de direction confondus( tant médicale qu’administrative dans certains cas) , mais aussi les collègues entre eux (ex. absence de solidarité , absence d’aide, indifférence face à la souffrance du collègue , cynisme, repli sur Soi, stigmatisation, perpétuation d’une culture basée sur la compétition, les relents du mandarinat, voire harcèlement, etc). L’absence de formation des cadres à la gestion des Hommes et des Femmes. L’attribution de postes à responsabilités à des personnes qui ne sont pas de la profession imposant des critères de rentabilité dans un métier où il y obligation de moyens et pas de résultats » D’où conflit de valeurs dans le chef du soignant, soumis à des injonctions contradictoires, implosion , voire violences ou négligences à l’égard du patient et démission.L’épuisement des professionnels est le reflet miroir de l’épuisement général, societal de la façon avec laquelle nous nous conduisons les Uns envers les Autres. Cela doit cesser. Il est grand temps de mettre des mots là où règne le silence, l’isolement, le désespoir.

  2. Cette question est très pertinente car dans le futur et à propos du financement des hôpitaux, une question va s'imposer. Comment redistribuer les salaires entre infirmiers et médecins. Le plus simple serait de donner au conseil médical la possibilité de déterminer le salaire minimum d'un médecin.

  3. Ce n’est pas qu’une question de salaire, certes trop bas par rapport aux niveaux d’utilité publique, de charge de travail (physique & psychologique), de compétences requises…
    C’est aussi des normes d’encadrement par lit d’hôpital obsolètes (datant, corrigez-moi si je me trompe, de 1968) et qui nous classent parmi les plus mauvais de toute l’UE, et des charges administratives envahissantes (comme pour les médecins).

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