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"Nous l'avons toujours dit aussi : ceux qui n'ont pas de covid-19 doivent être soignés tout autant que ceux qui sont infectés", déclare Dominique Benoit, chef des soins intensifs à l'UZ Gent. "Mais cela n'a pas toujours été le cas au cours des deux dernières années".
Mais le nombre limité de lits en soins intensifs n'est pas le plus gros problème actuel. Ce qui inquiète Benoît, c'est de savoir qui devra désormais s'occuper de tous ces patients. Parce que le nouveau variant omicron infecte chaque jour un grand nombre de personnes, y compris le personnel soignant. Ces travailleurs sont au chômage, mais il n'y a pas toujours de remplaçant. "Au lieu de trier les patients, dans une situation de force majeure, il est préférable de déployer d'abord le personnel qui a été testé positif, sauf s'il s'agit de patients dont l'immunité est plus faible", explique M. Benoit.
Selon Dominique Benoit, le déploiement de personnel infecté capable de travailler pourrait simplement permettre d'éviter d'en arriver au point où des décisions sont prises concernant les personnes qui seront ou non prises en charge. "Ceux qui sont testés positifs doivent actuellement rester chez eux. C'est absurde dans un cas de force majeure, car de nombreuses personnes sont en mesure de travailler. Si un patient arrive alors, victime d'un grave accident de la route et en danger de mort, mais qu'il ne peut être aidé en raison de la réduction du personnel, ce patient préférera être soigné par une personne infectée plutôt que de ne pas l'être du tout."
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L’équipe de rédaction Tempo Today
