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Statines : les bénéfices cardiovasculaires l’emportent largement sur les effets musculaires

Une méta-analyse montre que les douleurs musculaires sont fréquemment rapportées sous statine (1 patient sur 4) mais ne sont attribuables aux statines que dans 7 % des cas.

Les symptômes musculaires associés aux statines représentent la principale cause de non-adhérence et d’interruption du traitement. L’objectif de l’étude présentée ici était donc d’évaluer à partir d’essais randomisés en double aveugle, la part réelle des statines dans les symptômes musculaires rapportés par les patients. Cette méta analyse a porté sur plus de 150 000 patients à partir de 23 essais randomisés issu de la collaboration CTT (Cholesterol Treatment Trialists). Les essais devaient avoir inclus plus de 1000 patients avec un suivi d’au moins 2 ans. Les études étaient divisées en 2 catégories, statines versus placebo (19 études, #120,000 patients, 63 ans, 28 % de femmes, 48 % de patients vasculaires et 18 % de diabétiques, médiane de survie 4,3 ans) et statines forte dose versus faible dose (#30,000 patients ayant tous un antécédent vasculaire). Les douleurs musculaires étaient principalement rapportées la première année et concernaient 27,1 % des patients dans le groupe statine et 26,6 % des patients dans le groupe placebo (RR = 1,03 ; IC 95 % [1,01-1,06]). Lors de la première année, on retrouvait une augmentation absolue des effets secondaires sous statines de 11 pour 1000 personnes années, soit une augmentation relative sous statine de 7 % par rapport au placebo. Autrement dit, sur 15 cas de symptômes musculaires rapportés, seulement 1 est imputable au traitement lui-même. Au-delà de la première année, il n’y avait pas de différence significative dans les deux groupes (RR = 0,99 ; IC 95 % [0,96-1,02]). Des fortes doses de statine, 80 mg contre 40 mg d’atorvastatine et 40 mg contre 20 mg de rosuvastatine étaient à l’origine d’une très légère augmentation du risque relatif, avec respectivement un RR à 1,08 (IC 95 % [1,04-1,13]) et 1,02 (IC 95 % [1,00-1,05]).

Cette méta-analyse montre que les douleurs musculaires sont fréquemment rapportées sous statine (1 patient sur 4) mais ne sont attribuables aux statines que dans 7 % des cas. Cette étude vient donc renforcer les données sur le faible risque de symptômes musculaires imputables aux statines et sur celui d’un effet nocebo.

Source : ESC 2022, Hot Line Session 9 on Monday 29 August.

Lire plus sur le Congres ESC 2022 dans le Tempo Médical :

https://en.calameo.com/read/00122529690016677dc83?authid=8gdzdxiY7p1M

L’équipe de rédaction Tempo Today

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