Cigares, pipe, tabac à mâcher : des risques cardiovasculaires bien réels

L’étude, publiée dans JAMA Network Open, a analysé les données de 15 cohortes prospectives suivies sur une médiane de près de 14 ans. Les chercheurs ont observé que :

• Le cigare est associé à un risque accru de fibrillation auriculaire (HR : 1,32), d’insuffisance cardiaque (HR : 1,29) et d’accident vasculaire cérébral (HR : 1,25) chez les utilisateurs actuels. Même en usage "exclusif" — c’est-à-dire chez les personnes n’ayant jamais fumé de cigarettes — le risque d’AVC reste significatif (HR : 1,53).
• La pipe est liée à un risque accru d’insuffisance cardiaque (HR : 1,23). L’usage exclusif est également associé à un risque d’infarctus du myocarde accru (HR : 1,43).
• Le tabac à mâcher ou à priser est particulièrement préoccupant : il est associé à une augmentation de la mortalité par maladie coronarienne (HR : 1,31), d’infarctus (HR : 1,20), d’insuffisance cardiaque (HR jusqu’à 1,70 en usage exclusif), ainsi qu’à une hausse significative de la mortalité cardiovasculaire et de la mortalité toutes causes (HR ≈ 1,5).

Contrairement à une idée répandue, les produits du tabac dits « alternatifs » ne sont pas sans danger. Cette étude met fin à l’illusion d’un tabagisme « moins risqué » lorsque les cigarettes sont remplacées par d'autres formes de tabac. Les auteurs appellent à une réglementation renforcée de ces produits et à leur inclusion systématique dans les messages de prévention cardiovasculaire.