Contraception hormonale actuelle et risque de thrombose veineuse

Une étude de cohorte nationale incluant près de 1,4 million de femmes, suivies à long terme, a permis d’examiner l’impact des diverses formes de contraception hormonale sur le risque de thrombose veineuse. Basée sur des registres nationaux, l’étude a évalué des méthodes telles que les pilules combinées, les anneaux vaginaux, les patchs, les pilules progestatives seules, les dispositifs intra-utérins, les implants et les injections.

Les résultats montrent que le taux standardisé de thrombose veineuse était de 2,0 pour 10 000 années-personnes chez les non-utilisatrices, contre 10,0 pour celles utilisant des pilules combinées. Des taux légèrement inférieurs ont été observés pour les anneaux vaginaux (8,0) et les patchs (8,1), tandis que les injections présentaient le taux le plus élevé (11,9). Les pilules progestatives seules (3,6) et les implants (3,4) étaient associés à un risque modéré, et les dispositifs intra-utérins, avec un taux de 2,1, ne différaient pas significativement du groupe non-exposé. En termes de rapport de risque, l’utilisation de pilules combinées multipliait le risque par environ 4,6, entraînant près de 8 événements supplémentaires pour 10 000 années-personnes, notamment pour les formulations à base de progestatifs de troisième génération.

Ces constats soulignent l’importance d’un conseil contraceptif personnalisé, permettant d’équilibrer efficacement la prévention d’une grossesse et la minimisation du risque thromboembolique.