Diabète familial : un facteur méconnu dans l’évolution de la maladie rénale chronique

C’est la conclusion d’une vaste étude internationale menée auprès de plus de 6 500 patients, dont les résultats remettent en question les critères habituels d’évaluation du risque.

Les patients souffrant d’une maladie rénale chronique (MRC) et ayant un antécédent familial de diabète présentent un risque multiplié par trois de développer des complications liées au diabète. À ce fardeau s’ajoute une hausse de 48 % du risque de cancer et de 69 % du risque cardiovasculaire, indépendamment de la présence d’un diabète personnel ou de la génétique rénale proprement dite. Ces observations ont été tirées de deux grandes cohortes (CureGN et CRIC), incluant aussi bien des enfants que des adultes, et analysées à l’aide de modèles statistiques prenant en compte des facteurs multiples comme l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle ou encore les scores de risque polygénique.

Les chercheurs insistent sur l’importance de collecter systématiquement les antécédents familiaux chez les patients atteints de MRC. Cette information simple, peu coûteuse et souvent négligée pourrait devenir un outil clé de stratification du risque. D’autant plus que l’influence de l’hérédité diabétique semble agir indépendamment des scores génétiques connus, ce qui ouvre de nouvelles pistes pour améliorer le suivi et adapter les interventions précoces, notamment sur l’hygiène de vie, l’alimentation ou le contrôle de la tension artérielle.