Diminution du sommeil à ondes lentes : facteur de risque modifiable de démence ?

Dans des modèles expérimentaux, le manque de sommeil favorise l'accumulation de l'amyloïde β et la libération et la propagation de la protéine tau, les deux protéines qui s'agrègent dans la maladie d'Alzheimer. Le sommeil augmente l'élimination des déchets métaboliques du cerveau. Cette fonction, appelée clairance glymphatique, est optimisée au cours du stade du sommeil à ondes lentes.

On ne sait toujours pas si les réductions répétées du sommeil à ondes lentes sont associées au risque de démence chez l'homme, ni si les processus liés à la démence contribuent à la diminution du sommeil à ondes lentes chez les personnes cognitivement saines. Ces pièces manquantes du puzzle sont cruciales pour comprendre comment les changements du sommeil liés à l'âge sont associés à la démence.

Une étude de cohorte menée auprès de 346 participants de l'étude Framingham Heart Study a montré au cours d’un suivi de 17 ans, que chaque pourcentage de diminution annuelle du sommeil à ondes lentes était associé à une augmentation de 27% du risque de démence (P = 0,01).  La diminution du sommeil à ondes lentes avec le vieillissement était accélérée en présence d'un risque génétique de maladie d'Alzheimer.

Ces résultats suggèrent que la diminution du sommeil à ondes lentes peut être un facteur de risque de démence modifiable.

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