Dr Hans Kluge : "1,3 milliard de vaccins administrés en un temps très court"

C'est ce qu'a déclaré le Dr Hans Kluge, directeur régional pour l'Europe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans une interview accordée à Zorgwijzer, à propos de ce qui a bien fonctionné pendant la pandémie et de ce qui aurait pu être amélioré. "Tout d'abord, 1,3 milliard de vaccins ont été administrés en un temps très court. C'est phénoménal. Une étude du Centre européen de contrôle des maladies de Stockholm montre que ces vaccins ont permis de sauver un demi-million de vies dans 33 pays dans le groupe de population vulnérable des plus de 65 ans. La pandémie a également permis de réaliser des percées dans un certain nombre de domaines. Pensez à la numérisation des soins de santé."

"Qu'est-ce qui aurait pu être mieux ? Au tout début, il y avait un manque de solidarité. C'était chacun pour soi pour rassembler les masques et les équipements de protection. Heureusement, cela s'est rapidement amélioré. En outre, nous ne pouvons ignorer le fait que les hommes politiques, pour ne pas dire plus, n'ont pas toujours suivi les conseils de l'OMS. La réalité a montré que nous ne pouvons vaincre le virus que si les gouvernements et la population coopèrent et font ce qu'il faut. Dans de nombreux pays, les gouvernements ont également été trop rapides à penser que la pandémie était terminée, alors que nous savons que les pandémies se produisent par vagues. On me demande parfois quel pays l'a bien fait. Mais en fait, aucun pays n'était bien préparé. Pas même les pays dotés de systèmes de santé solides."

"Nous savons par expérience que les vaccins suscitent toujours le scepticisme. Ce que nous avons sous-estimé, c'est que dans certains pays, la politique allait de pair. Lorsque j'ai constaté ce phénomène, j'ai très rapidement mis sur pied une équipe comprenant des sociologues et des anthropologues - l'unité "Behaviour and Culture Insight" - afin d'étudier, à partir des sciences du comportement, ce qui motive les gens dans de telles situations. Nous avons mené des études dans 34 pays. Ce qui était intéressant, c'est que dans tous ces pays, le pourcentage d'anti-vaxs était finalement très faible.

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