Édito de notre Dir Med : « Protégeons nos aînés, libérons nos enfants… »

Actuellement, tous ceux de 16 ans et plus qui l’ont voulu ont reçu une double dose vaccinale. Ils sont donc protégés efficacement contre toute forme grave de Covid. La troisième dose est déjà en route, en commençant par les maisons de repos, qui confortera notre immunité au point, semble-t-il, qu’elle sera à ce point « boostée » qu’on ne retrouvera plus de trace de virus dans nos voies naso-pharyngées…

Exit donc les test PCR et la contamination transmise par des personnes ayant reçu 3 doses.

Si cela s’avère exact, ce sera évidemment une excellente nouvelle pour enrayer, un peu plus, la propagation du SARS-CoV-2 dans nos pays à hauts taux de vaccination.

Mais revenons à nos chérubins de moins de 16 ans… L’OMS et l’ONE ne parlent d’ailleurs pas d’une même voix : l’un préconisant la vaccination dès 12 ans, l’autre à partir de 16 -17ans (si pas de facteur de comorbidité). Personnellement, je ne vois pas l’intérêt de vacciner nos jeunes enfants. Ceux-ci étant beaucoup moins sensibles au virus et ne développant pas de forme grave. La seule indication à les faire vacciner est donc sociétale : essayer de ralentir la propagation virale. Mais on a vu que cela ne fonctionnait pas comme prévu puisque les vaccinés restent des contaminateurs potentiels.

Notre population à risque étant de mieux en mieux protégée, priorisons cette 3^e dose plutôt que de forcer nos enfants de moins de 16 ans à s’y soumettre… Perte de doses, perte de temps, perte de liberté pour ces jeunes qui ont déjà tellement souffert du manque de relations sociales ces 2 dernières années… C’est pourtant un maillon essentiel de leur développement, pour leur équilibre et leur épanouissement. Au pire, ceux qui n’ont pas encore été contaminés se le transmettront, à bas bruit, et s’immuniseront naturellement en attendant sagement d’avoir 16 ans pour recevoir leur 1^ère dose.

Par ailleurs, les adultes qui ont résolument décidé de ne pas se faire vacciner, n’ont qu’à assumer leur choix jusqu’au bout : le risque qu’ils courent et le cas échéant, les frais qui incomberaient à leur hospitalisation pour Covid grave. Car, in fine, si nous contraignons nos enfants à se faire vacciner c’est pour protéger ceux qui ne le sont pas encore…

Pas d’accord de mettre nos enfants à contribution pour une poignée de rebelles qui, au-delà des théories conspirationnistes les plus farfelues, font jouer leur droit à la liberté avec des slogans tels que : « Notre corps nous appartient ». Et bien, si c’est effectivement le cas, celui de nos enfants ne leur appartient pas !

Alors à l’avenir accentuons la protection de nos aînés et des plus fragiles et laissons nos bambins vivre sans contraintes, à l’école, entre amis et dans les clubs sportifs pour leur bien-être et leur épanouissement…

Excellent week-end à tous

Dr Patrick De Moor

Médecin généraliste

Directeur Médical

Vivactis Group