Et si le remède contre la calvitie masculine se trouvait déjà dans notre propre organisme ?

Ce type de calvitie, bien que qualifié de « masculine », touche également les femmes. Il s’agit de la forme de perte de cheveux la plus fréquente dans le monde, affectant jusqu’à 40 % de la population. Elle débute généralement entre 20 et 30 ans, ou plus tard chez les femmes, après la ménopause. Malgré sa prévalence, les options thérapeutiques restent limitées à ce jour.

C’est en étudiant les propriétés cicatrisantes du 2-désoxy-D-ribose – un sucre connu pour son rôle dans la structure de l’ADN – que des chercheurs ont constaté un effet secondaire inattendu : les souris traitées par ce sucre présentaient une repousse capillaire accélérée. L’équipe a alors orienté ses recherches vers l’alopécie. Dans un modèle de calvitie induite par la testostérone, les chercheurs ont appliqué un gel contenant du 2-désoxy-D-ribose sur le cuir chevelu des souris. Résultat : une repousse de 80 à 90 % a été observée, similaire à celle obtenue avec le minoxidil. L’association des deux substances n’a toutefois pas montré de bénéfice additionnel.

Bien que les mécanismes exacts restent à élucider, les chercheurs avancent que le sucre pourrait agir en augmentant l’irrigation sanguine des follicules pileux, un facteur clé dans la croissance capillaire. Cette hypothèse ouvre la voie à des recherches sur d’autres formes d’alopécie, notamment celles induites par la chimiothérapie.