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Une nouvelle étude a examiné l'impact émotionnel du départ à la retraite des médecins généralistes sur leurs patients.
Les patientes et les patients entretiennent une relation de confiance unique avec leur médecin traitant. Le départ à la retraite du médecin peut être vécu comme une rupture brutale, et déclencher un processus de deuil impliquant différentes phases (le choc, la colère, le marchandage, la tristesse et l’acceptation). Dans un contexte de diminution du nombre de médecins généralistes et de l’émergence des déserts médicaux, la patientèle exprime des inquiétudes quant au manque de continuité des soins et la recherche d'un nouveau médecin. Elle souligne également la nécessité d'une meilleure coordination lors de cette transition.
La patiente ou le patient choisit son médecin en fonction de ses qualités et de ses compétences. Cette relation est cruciale car elle est basée sur la confiance et se construit sur la durée. Ce lien est renforcé par des interactions régulières et la connaissance par le médecin de l’histoire personnelle et médicale du patient.
Le départ à la retraite du médecin entraînant une perte significative pour les patientes et les patients peut être comparable dans certains cas à un deuil. L’annonce du départ à la retraite est un moment crucial, les patientes et les patients préférant être informés directement par le médecin que par des moyens impersonnels. Cette transition entraine une période de vulnérabilité, aggravant l’angoisse liée à l’accès aux soins, dans un contexte de pénurie de médecins généralistes. Les patientes et les patients expriment une peur de ne pas retrouver de médecin et la difficulté à reconstruire une relation de confiance avec un autre médecin.
Cette étude, menée par le département de Médecine générale de la faculté de Santé de Sorbonne Université, est basée sur des entretiens semi-structurés, réalisés avec 13 patientes et 5 patients, âgés de 21 à 94 ans, habitués de deux cabinets de médecine générale situés dans l’Essonne (Île-de-France).
Elle souligne l’importance de préparer les patientes et les patients au départ à la retraite de leur médecin. Elle suggère que des mesures de planification et de coordination sont essentielles pour atténuer les impacts négatifs sur les patientes et les patients. Elle montre l’enjeu à assurer la continuité des soins pour répondre aux inquiétudes et aux attentes de leurs patients. L'étude recommande de sensibiliser les autorités de santé à l'urgence de pallier la pénurie de médecins généralistes pour éviter une rupture dans la qualité des soins prodigués aux patients.
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L’équipe de rédaction Tempo Today
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"L'étude recommande de sensibiliser les autorités de santé à l'urgence de pallier la pénurie de médecins généralistes pour éviter une rupture dans la qualité des soins prodigués aux patients." Comique uniquement si sens de l'humour très développé! Les autorités dites de santé ont tout fait, et font encore tout, pour diminuer le nombre de médecins et héritent d'une magnifique réussite!....diminution du nombre et augmentation des charges administratives inutiles... Bravo! et Merci!
Dans cette approche de la séparation, il m’a semblé important de préparer les patients au fait qu’ils ne trouveront pas un « clone » de leur médecin, mais quelqu’un dont la personnalité et le mode de travail seront inévitablement « autres » . Qu’ils devront donc faire preuve de souplesse, d’adaptabilité, de patience et de mansuétude envers leur nouveau médecin . Qu’ils ont le droit d’en changer, si du moins l’offre suit . Ce qui n’est pas toujours vrai . Exiger des pouvoirs publics une solution ne dispense pas de travailler à ce problème « sur le terrain » . Mais je reconnais que j’ai eu de la chance, en attirant une jeune consoeur dans ma patientèle et en aménageant ma fin de carrière : lui faisant progressivement place par la réduction progressive de mon activité . Manière de permettre un glissement progressif, une expérimentation de cette nouvelle relation thérapeutique, et non une rupture brutale par saturation de mes capacités . Ce n’est pas le cas de tout le monde malheureusement . Courage alors .
Dr Ph. NOEL, médecin de famille retraité .