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Pour la Dre Patricia Jaumain, ophtalmologue non conventionnée, le plafonnement des suppléments d’honoraires à 25 % menace directement la viabilité des cabinets privés. Entre investissements technologiques lourds, maintenance, charges et personnel qualifié, les coûts réels dépassent largement ce cadre restrictif. Elle alerte sur le risque d’une médecine « court-termiste » qui fragiliserait la qualité des soins et l’accès à des innovations indispensables en ophtalmologie.
« Je suis ophtalmologue en cabinet privé et je ne suis pas conventionnée, il me serait impossible de maintenir une activité de qualité avec un plafonnement des suppléments d’honoraires à 25 %.
L’ophtalmologie est une spécialité médicale fortement dépendante de la technologie. Pour assurer un diagnostic et un suivi efficaces, les cabinets doivent investir dans du matériel de pointe :
Ces équipements essentiels représentent des investissements très lourds, souvent de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ils exigent aussi une maintenance continue, un personnel formé, et un environnement professionnel sécurisé et conforme. À cela s’ajoutent les coûts fixes : loyers, charges sociales, logiciels, etc.
Dans ce contexte, un plafonnement à +25 % du tarif conventionné ne permet pas de couvrir les frais réels d’un cabinet ophtalmologique, encore moins de dégager les moyens nécessaires pour maintenir un haut niveau de qualité des soins.
Je refuse une vision « court-termiste » de la médecine, qui mettrait en danger l’indépendance des cabinets, la qualité des soins, et le bon suivi des pathologies oculaires chroniques. L’ophtalmologie libérale doit pouvoir continuer à innover et à soigner dans des conditions dignes, durables et responsables ».
Union Belge des Prestataires de Soins.
L’équipe de rédaction Tempo Today
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