Le contrôle de l’asthme après six mois de mépolizumab prédit la rémission à un an

Cette étude s’appuie sur les données de 255 patients issus du registre australien du mépolizumab. Les chercheurs ont analysé l’évolution de plusieurs paramètres après trois et six mois de traitement, notamment le score au questionnaire de contrôle de l’asthme (ACQ-5), la dose de corticostéroïdes oraux, la fréquence des exacerbations et le volume expiratoire maximal en une seconde après bronchodilatateur (VEMS post-BD).

Pour être considérés en rémission clinique à douze mois, les patients devaient présenter un score ACQ-5 inférieur ou égal à 1, ne pas avoir connu d’exacerbation au cours des six derniers mois et ne plus recevoir de corticothérapie orale.

Les résultats indiquent que 30,6% des patients ont atteint la rémission clinique après un an. Parmi les critères étudiés, le score ACQ-5 à six mois s’est révélé être le meilleur prédicteur. Un score ACQ-5 inférieur ou égal à 1,5 offrait une excellente sensibilité pour identifier les patients en rémission, tandis qu’un score inférieur à 0,75 améliorait la spécificité du modèle.

Ces résultats suggèrent que le suivi du score ACQ-5 après six mois de traitement pourrait guider la prise en charge des patients souffrant d’asthme éosinophilique sévère sous mépolizumab. En revanche, les variations de la dose de corticostéroïdes, de la fréquence des exacerbations et du VEMS semblent être des indicateurs moins fiables. Les auteurs soulignent néanmoins la nécessité d’études complémentaires afin d’affiner les prédicteurs de réponse aux traitements biologiques et d’identifier les facteurs influençant la rémission de l’asthme.