Le vaccin à ARNm contre la Covid-19 pourrait renforcer la réponse immunitaire anticancéreuse

Cette analyse rétrospective portant sur plus de 1.000 patients marque une avancée majeure dans le développement de vaccins à ARNm à visée oncologique. Chez les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules, la médiane de survie est passée de 20,6 à 37,3 mois après vaccination. Dans le mélanome métastatique, la survie médiane a augmenté de 26,7 à 30–40 mois, certains patients étant encore vivants au moment de l’analyse. À l’inverse, la vaccination par des vaccins non à ARNm (grippe, pneumocoque) n’a eu aucun effet sur la longévité.

Ces résultats, présentés au congrès 2025 de la Société européenne d’oncologie médicale (ESMO) à Berlin, suggèrent que l’ARNm vaccinal pourrait “réveiller” le système immunitaire et renforcer l’efficacité des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire.

Des expériences complémentaires sur modèles murins confirment cet effet synergique : l’association d’une immunothérapie et d’un vaccin à ARNm ciblant la protéine Spike a permis de rendre des tumeurs auparavant résistantes sensibles au traitement.