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Il y a plusieurs années déjà, bien avant la période Covid, j’ai eu l’opportunité de participer à un coaching d’entreprise. D’un côté les managers et de l’autre les salariés. La même question fut posée aux deux groupes: « Quel est l’ordre des priorités que vous accordez dans la liste suivante ?» . Pour les Managers, la liste était identique mais ils devaient y répondre en se mettant à la place de leurs employés. Les résultats furent surprenants !
La liste des valeurs en entreprise était la suivante : « 1. Ambiance de travail – 2. Cadre de travail – 3. Empathie managériale – 4. Intérêt pour le job – 5. Salaire – 6. Souplesse des horaires – 7. Reconnaissance ». Tous les salariés avaient répondu quasi dans le même ordre : 1 – 4 – 7 -5 – 6 – 2 - 3. Et les managers aussi, mais pas du tout dans le même ordre que celui de leurs employés auxquels ils étaient censés s’identifier : 5 – 2 – 6 – 3 – 4 – 1 -7. Les valeurs étaient pour ainsi dire inversées...
Avant l’ère Covid, le recruteur était focalisé sur les compétences techniques du candidat. Ce qu’on appelle aujourd’hui les « Hard skills » qui sont les connaissances et les aptitudes acquises qui permettent d'effectuer des tâches précises dans des secteurs particuliers (informatique, sciences, ingénierie...).1
A l’ère de la pandémie, le monde professionnel a dû s’adapter à une organisation du travail complètement transformée. Télétravail, flex office, visiconférences, réunions virtuelles, ont fait leur apparition dans le paysage professionnel. Notre façon de travailler a aussi induit des changements radicaux en matière de digitalisation.2
A l’ère post-Covid, le management moderne a dû se réinventer, et mettre en avant d’autres compétences, dites compétences générales ou comportementales appelées « Soft skills ». Dans le monde du travail, les soft skills font référence aux compétences interpersonnelles, comportementales et sociales d'un individu : l’adaptabilité, le travail en équipe, l’autonomie, la gestion du stress, la capacité de négocier, une bonne communication, l’esprit d'initiative, savoir innover et créer, la capacité de décision, le sens de l’organisation et la réactivité... qui sont autant de qualités professionnelles à inscrire sur son CV et à valoriser lors d’un entretien d’embauche.3
Une étude de Gallup a ainsi montré que les managers possédant de solides soft skills peuvent augmenter l'engagement des employés de 70 %, avec une amélioration de la motivation et de la productivité des équipes.4
« Empathie, intelligence émotionnelle et soft skills » sont donc devenus les maîtres mots et les clés du nouveau management, qualités désormais incontournables dans le cadre d’un processus de recrutement.
Il existe 3 types d’empathie: l’empathie émotionnelle, cognitive et comportementale.
L’empathie émotionnelle consiste à ressentir les états affectifs de son interlocuteur. L’empathie cognitive renvoie à la capacité de percevoir les rouages psychiques de son interlocuteur. Et enfin l’empathie comportementale qui permet d’adapter son comportement à celui de son interlocuteur ( une forme de mimétisme).3
Mais en fin de compte, cela a-t-il fondamentalement modifié la façon dont les chefs d’entreprise mènent leur barque ou leur paquebot ?
Hélas pas vraiment, semble-t-il ?... Il y a bien eu des adaptations notables durant la période Covid et post-Covid, mais assez vite un certain nombre de « mauvaises habitudes managériales » ont repris le dessus, comme la réduction du télétravail et de la flexibilité des horaires. Quant à « l’empathie » tellement plébiscitée, elle semble avoir beaucoup perdu de son aura au profit de la sacro-sainte rentabilité. Chassez le naturel, il revient au galop... Je pense sincèrement qu’aujourd’hui, on referait le même test de coaching d’entreprise qu’il y a 10 ans, on obtiendrait quasi les mêmes résultats...
Mention : « Peut mieux faire ! »
Ce qui est sûr c’est que la route est encore longue et sinueuse, entre management et salariés, pour que l’intérêt de l’un se rapproche du bien-être au travail des autres...
Bon week-end à tous !
Dr. Patrick De Moor
L’équipe de rédaction Tempo Today
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Il y a quelques années, je travaillais pour une entreprise australienne, active sur de nombreux pays - 3 continents, dans le secteur des services industriels. Une grande étude y avait été entreprise pour mesurer simultanément la satisfaction des clients et la satisfaction du personnel. Elle comportait également une évaluation de la perception du management du point de vue des clients ET du point de vue du personnel.
Le résultat état très clair: il montrait une très forte corrélation entre les deux volets de l'étude, et la perception à propos du management était parfaitement alignée.