L'électricité pourrait favoriser la guérison des lésions cutanées chez les diabétiques

Les travaux d'une équipe de recherche de l’Université Laval suggèrent qu'il serait possible de favoriser la cicatrisation des ulcères en ayant recours à des stimulations électriques de faible intensité.

Les chercheurs ont cultivé in vitro des fibroblastes prélevés chez des sujets en bonne santé et chez des patients diabétiques qui avaient subi l'amputation d'un pied. Ces cellules étaient laissées en conditions normales ou soumises à un courant électrique de 20 ou de 40 millivolts/mm.

Les chercheurs ont constaté que des stimulations électriques d'intensité aussi faible n'avaient aucun effet sur les fibroblastes des sujets sains. Par contre, elles ont favorisé la prolifération et la migration des fibroblastes des sujets diabétiques. «Nous avons mesuré un marqueur de prolifération des fibroblastes, la protéine Ki-67, et son niveau était trois fois plus élevé lorsque les cellules étaient soumises à une stimulation électrique, souligne le professeur Rouabhia. De plus, la vitesse à laquelle se referme une déchirure pratiquée sur la culture cellulaire était deux fois plus rapide lorsqu'il y avait stimulation électrique.»

Encouragés par ces résultats, les chercheurs ont déposé un brevet pour un appareil de stimulation électrique qui pourrait accélérer la guérison des ulcères. «Il s'agit d'une membrane en forme d'anneau qui est appliquée autour de la lésion. Cette membrane conduit des impulsions électriques produites par une petite pile. Le patient peut porter cet appareil de petite dimension sur lui, et le traitement est dispensé en continu, sans qu'il ait à interrompre ses activités quotidiennes.» Les deux chercheurs tenteront maintenant de préciser les modalités d'utilisation de l'appareil qui donnent les meilleurs résultats pour la cicatrisation. 

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