L’adolescence est une période charnière marquée par une ouverture sociale progressive vers les pairs, l’école et de nouveaux réseaux. Mais quand cette étape s’accompagne d’un retrait social marqué, les conséquences ne sont pas seulement comportementales : elles semblent également s’imprimer dans le cerveau.
À partir des données de l’Adolescent Brain Cognitive Development (ABCD) Study, les chercheurs ont analysé près de 3.000 adolescents dont les parents avaient rapporté une tendance à l’isolement.
Les résultats montrent que les adolescents socialement retirés présentent des différences structurelles dans des régions clés du cerveau liées au traitement émotionnel et social, comme l’insula et le cortex cingulaire antérieur. Sur le plan fonctionnel, leurs réseaux neuronaux sont moins connectés et plus fragiles, affectant des circuits essentiels à la prise de décision et au comportement social. Ces altérations s’étendent au-delà des zones strictement sociales, touchant des réseaux cognitifs plus larges, ce qui pourrait accroître le risque de troubles mentaux.
Si un certain goût pour la solitude est normal, voire bénéfique, à l’adolescence, une tendance persistante au retrait social mérite une attention particulière. Pour les cliniciens, ces résultats offrent un outil de sensibilisation : montrer aux familles que la solitude chronique a des effets mesurables sur le cerveau peut faciliter la reconnaissance précoce des risques et l’adoption de stratégies de soutien adaptées.
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L’équipe de rédaction Tempo Today