Une vaste étude menée auprès de plus de 1,4 million d’adolescents et de jeunes adultes révèle que les personnes atteintes d’une maladie auto-immune courent plus du double de risque de développer un diabète de type 1 par rapport à celles indemnes de toute pathologie auto-immune.
Conduite par le Pr Amir Tirosh (Sheba Medical Center, Tel HaShomer), l’étude a suivi plus de 15 millions de personnes-années. Les chercheurs ont constaté que les jeunes souffrant d’une maladie thyroïdienne auto-immune avaient un risque multiplié par quatre (HR = 3,99) et ceux atteints de maladie cœliaque un risque presque triplé (HR = 2,82).
Dans une sous-analyse incluant plus d’un demi-million de participants testés pour les auto-anticorps des cellules bêta pancréatiques, le risque restait plus que doublé (HR = 2,22) chez les jeunes présentant une maladie auto-immune. Ces résultats confirment que l’immunité altérée favorise l’apparition du diabète auto-immun, même au-delà de l’enfance.
Selon le Pr Tirosh, ces données doivent conduire à revoir les recommandations de dépistage :
« Le diabète de type 1 peut se déclarer à tout âge et même chez des personnes en surpoids. Le fait d’être obèse n’exclut pas cette maladie ; au contraire, cela en augmente le risque. Les médecins doivent donc envisager un dépistage des auto-anticorps chez les patients présentant une autre maladie auto-immune ».
Les auteurs appellent à l’élaboration de protocoles de dépistage spécifiques destinés aux jeunes et aux adultes présentant une maladie auto-immune, afin de détecter précocement le diabète de type 1 et d’éviter les erreurs de classification fréquentes avec le diabète de type 2.
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L’équipe de rédaction Tempo Today