Les seniors pourraient être moins vulnérables à la grippe aviaire

En analysant des échantillons sanguins de 157 personnes nées entre 1927 et 2016, les chercheurs ont constaté une corrélation entre l'année de naissance et la quantité d'anticorps dirigés contre le H5N1. Les expositions précoces à la grippe, notamment aux souches H1N1 et H3N2, semblent induire une réponse immunitaire persistante tout au long de la vie. Si ces anticorps ne suffisent pas à prévenir l'infection, ils pourraient néanmoins atténuer la sévérité de la maladie en cas de pandémie.

Une autre expérience menée auprès de 100 volontaires ayant reçu un vaccin contre une souche de grippe aviaire de 2004 a montré que les anticorps réactifs aux souches actuelles augmentaient légèrement chez les personnes âgées mais de manière beaucoup plus marquée chez les enfants. Ces résultats suggèrent que, en cas de pandémie, les jeunes bénéficieraient davantage d’une vaccination, même si celle-ci n'est pas parfaitement adaptée à la souche en circulation.

Bien que le risque pour la population générale soit actuellement considéré comme faible par les autorités sanitaires américaines, les scientifiques s'inquiètent d'éventuelles mutations du virus qui pourraient faciliter sa transmission entre humains.