Même en salle d'opération, l’alchimie de l'équipe compte !

Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont évalué un groupe de 25 chirurgiens spécialisés dans le traitement du cancer dans un hôpital universitaire allemand, qui étaient généralement mis en binômes pour des opérations chirurgicales, en fonction de leur disponibilité et de leurs capacités.

Les chirurgiens ont été invités à évaluer ce qu'ils ressentaient lorsqu'ils travaillaient avec chacun de leurs collègues, qu'il s'agisse de nervosité, de tension, de vigilance, d'excitation ou de sentiment détendu. Leurs réponses ont été mises en corrélation avec les données fournies par l'hôpital sur les opérations que les chirurgiens avaient effectuées au cours des mois précédant et suivant l'enquête. Ces données indiquaient avec qui les chirurgiens avaient travaillé et la durée de leurs interventions, ce qui a été utilisé comme une approximation de la performance.

Les opérations les plus rapides ont été réalisées avec les binômes déclarant le moins de tensions. Des tensions moindres étaient également liées de manière significative au fait d'avoir bénéficié d'une excellente performance avec son collègue, au moins une fois au cours des derniers mois. Rien d'autre ne comptait, pas même le fait d'éprouver des sentiments positifs par rapport à un collègue ou le fait d'avoir été en binôme sur une opération « standard », réalisée sans faute. Ainsi, « ce n'est pas tant le fait de créer de la positivité qui permet de s’épanouir. C'est plutôt l'élimination des obstacles à la fluidité du travail qui importe », a déclaré Tiziana Casciaro, auteure de l’étude.

Les résultats suggèrent que les performances chirurgicales pourraient être améliorées si les responsables de la planification tenaient compte des succès passés entre binômes.

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