Prévenir la « fuite cérébrale » chez les personnes âgées pourrait freiner le déclin cognitif

La BHE – une couche de cellules endothéliales étroitement jointives qui tapissent les vaisseaux sanguins cérébraux – agit comme un filtre sélectif, bloquant virus, bactéries et toxines, tout en laissant passer les nutriments essentiels.

Dans des travaux antérieurs, Komarova et ses collègues ont montré que l’élimination de la protéine N-cadhérine dans les cellules endothéliales cérébrales rendait les vaisseaux plus perméables. Dans une nouvelle étude, son équipe a constaté que des souris dépourvues de N-cadhérine apprenaient aussi bien que des souris normales, mais oubliaient rapidement ce qu’elles avaient appris.

Les expériences complémentaires ont révélé que lorsque les protéines N-cadhérine de cellules voisines interagissent, elles stabilisent une autre protéine, l’occludine, qui participe à la formation des jonctions serrées assurant l’intégrité de la barrière hémato-encéphalique.

L’analyse de tissus cérébraux humains confirme ces observations : chez des patients de 40–50 ans, les niveaux de N-cadhérine et d’occludine sont significativement réduits par rapport à ceux de jeunes adultes. Ces résultats suggèrent qu’un affaiblissement progressif de ce circuit de signalisation contribue à la fragilisation de la BHE et au déclin cognitif lié à l’âge.