Quand la perception de sa santé reflète-t-elle le risque métabolique ?

L’auto-évaluation de l’état de santé pourrait-elle aider les médecins de première ligne à repérer les troubles métaboliques chez les patients atteints de diabète de type 2 ? Une étude britannique parue dans BMC Primary Care en mai 2025 apporte un éclairage nuancé sur cette hypothèse.

Menée à partir des données de l’enquête Health Survey for England 2019, cette étude a analysé les réponses de 583 adultes atteints de diabète de type 2 (DT2) afin d’examiner le lien entre leur auto-évaluation de santé et la présence d’anomalies métaboliques. Les chercheurs ont notamment pris en compte les taux de HDL-cholestérol, l’HbA1c, la pression artérielle, l’IMC et le tour de taille.

L’analyse statistique – fondée sur des modèles hiérarchiques et des équations structurelles – a montré que les associations entre la perception subjective de santé et les paramètres métaboliques s’atténuaient après ajustement pour les comorbidités. Quelques liens subsistaient selon le sexe (HDL-C chez les hommes, HbA1c chez les femmes), mais sans atteindre le seuil de signification après correction de Bonferroni.

Les auteurs concluent que, bien qu’un mauvais ressenti global de santé puisse constituer un indice pour les médecins généralistes, il ne fournit pas d’information diagnostique supplémentaire par rapport aux biomarqueurs classiques du syndrome métabolique.