Rappels vaccinaux pour les patients vulnérables pour limiter l’émergence de nouveaux variants de la COVID-19

Si la vaccination contre le SARS-CoV-2 a permis d’éviter près de 20 millions de décès en 2020 et 2021, les personnes immunodéprimées continuent de représenter une part significative des hospitalisations et des décès liés à la COVID-19, malgré des schémas vaccinaux complets comprenant trois doses ou plus.

Pour comprendre cette vulnérabilité persistante, les chercheurs ont analysé les réponses immunitaires de patients vaccinés atteints de vascularite, une maladie inflammatoire des vaisseaux sanguins nécessitant des traitements immunosuppresseurs. Ces traitements, tels que le rituximab, réduisent le nombre de lymphocytes B, cellules responsables de la production des anticorps, ce qui compromet leur capacité à neutraliser efficacement le virus.

Les résultats montrent que, bien que la vaccination déclenche une réponse immunitaire, celle-ci est souvent insuffisante pour offrir une protection durable contre les variants du virus, y compris Omicron. La quasi-totalité des patients immunodéprimés nécessitent au moins trois doses de vaccin, et pour certains, même quatre injections ne garantissent pas une immunité suffisante.

Ces conclusions mettent en évidence l’urgence de prioriser ces patients dans les campagnes de vaccination, en leur proposant des doses de rappel régulières et des vaccins mis à jour contre les nouveaux variants.  Au-delà de la protection individuelle, cette approche pourrait également réduire le risque d’émergence de nouvelles souches virales, limitant ainsi la propagation et l’évolution du SARS-CoV-2 au sein de la population générale.