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Vivre après un cancer de la tête et du cou ne signifie pas pour autant être libéré des effets secondaires des traitements. Une étude révèle que de nombreux patients irradiés restent confrontés à des séquelles physiques et psychologiques importantes, sans bénéficier d’un véritable programme de suivi post-thérapeutique.
L’enquête a été menée auprès de 317 survivants traités entre 2013 et 2023. Les résultats sont préoccupants : plus de 70 % des répondants indiquent que leur santé mentale n’a pas été abordée durant leur prise en charge, et seuls 28 % ont reçu des informations sur les soins de « survivance ». Pourtant, un patient sur six présente encore des signes de dépression. Sur le plan physique, 40 % rapportent une xérostomie persistante, et près d’un quart déclarent des troubles de la déglutition, des altérations du goût ou des problèmes dentaires.
Ces lacunes témoignent d’une conception du suivi centré exclusivement sur la surveillance oncologique, au détriment des dimensions préventives et psychosociales du parcours de soin. Or, les patients vivent de plus en plus longtemps après leur cancer, et leurs besoins évoluent.
Face à ces constats, l’équipe de chercheurs développe un programme de consultation personnalisé pour les patients atteints de cancers ORL, au sein même du service de radiothérapie. Cette initiative inclura, entre autres, un accès facilité à des psychologues et à des soins de support spécialisés, avec pour objectif de ne plus dissocier la phase post-cancer du reste du parcours thérapeutique. Une étude pilote est également en cours pour intégrer un programme de thérapie cognitivo-comportementale destiné à accompagner les patients durant et après la radiothérapie, en ciblant spécifiquement la douleur, l’anxiété et la dépression.
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L’équipe de rédaction Tempo Today
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