Syndrome du cœur brisé : plus qu’une métaphore

Des études montrent que les hommes et les femmes ne sont pas égaux en ce qui concerne le cœur. Un exemple est la cardiomyopathie de Takotsubo, décrite pour la première fois en 1990 au Japon, et nettement plus fréquente chez les femmes que chez les hommes.

L’existence d’un syndrome du cœur brisé a longtemps été mise en doute. « Le ‘syndrome du cœur brisé’ ou ‘cardiomyopathie de Takotsubo’ existe, c’est sûr. Il est amplement documenté dans la littérature scientifique », explique le Dr Linda Remels, pneumologue et intensiviste à l’UZA. « Il est admis que lors d’une expérience très stressante ou émotionnelle aiguë, de grandes quantités d’hormones du stress ou catécholamines, comme l’adrénaline, sont libérées dans le sang. Cela enclenche un processus complexe qui finit par perturber la contractilité du ventricule gauche (‘stunning’). La base du cœur continue de pomper, mais la pointe est à l’arrêt et se ballonne. C’est ce qui donne la forme de piège à poulpe (Takotsubo) caractéristique, avec un goulot étroit et une pointe gonflée.

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