TDAH et psychotropes : une sécurité cardiovasculaire globalement rassurante selon une méta-analyse internationale

Regroupant les données de 102 essais contrôlés randomisés et plus de 22.000 participants, cette méta-analyse confirme que les effets indésirables cardiaques de ces traitements restent modérés, et que leurs bénéfices dépassent les risques associés.

Les résultats montrent une légère élévation de la pression artérielle et du rythme cardiaque chez la majorité des enfants et adolescents sous traitement, sans augmentation notable du risque de pathologies cardiovasculaires graves. Cette observation est cohérente avec les études précédentes ayant documenté l’efficacité des traitements psychostimulants et non stimulants dans la réduction des symptômes du TDAH, ainsi que leur impact positif sur les performances scolaires et la diminution des comorbidités psychiatriques ou addictives.

Toutefois, les auteurs rappellent que la prescription de ces médicaments doit s’accompagner d’une surveillance clinique régulière des paramètres vitaux, notamment à l’initiation du traitement et lors des ajustements posologiques. À plus long terme, l’objectif des chercheurs est d’identifier les sous-groupes de patients plus susceptibles de développer des effets indésirables, dans une optique de médecine de précision.

Enfin, les auteurs insistent sur l’importance de ne pas réduire la prise en charge du TDAH à la seule dimension pharmacologique. L'accompagnement humain, les interventions psychoéducatives et les stratégies comportementales demeurent au cœur d'une prise en charge globale et personnalisée, essentielle pour améliorer durablement la qualité de vie des patients.