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La thérapie assistée par psilocybine suscite un intérêt croissant dans le traitement de la dépression résistante et de la détresse existentielle liée aux maladies incurables.
Cette approche, qui combine psychologie et pharmacologie, nécessite un encadrement strict par des thérapeutes formés. Une question émerge toutefois : ces professionnels seraient-ils mieux préparés s’ils avaient eux-mêmes expérimenté la psilocybine dans un cadre supervisé ?
Une équipe de chercheurs canadiens a exploré cette question. L’expérimentation directe de la substance pourrait, selon eux, être le moyen le plus fiable de comprendre ses effets complexes sur la conscience et d’en appréhender les variations selon le contexte. Cette immersion favoriserait également l’empathie des thérapeutes, renforçant ainsi la confiance des patients.
Cependant, l’intégration d’un savoir expérientiel soulève des défis éthiques et pratiques. En 2023, la Cour fédérale du Canada a soutenu la décision de Santé Canada de refuser une exemption permettant à des thérapeutes d’utiliser la psilocybine dans le cadre de leur formation, faute de preuves démontrant un bénéfice tangible sur la qualité des soins. De plus, rendre cette expérience obligatoire pourrait exclure des professionnels pour des raisons médicales, culturelles ou personnelles, limitant davantage l’accessibilité de ce traitement.
Face à ces enjeux, les chercheurs proposent un compromis : autoriser, sans imposer, l’accès encadré à la psilocybine pour les thérapeutes désireux d’acquérir une expérience directe. Une approche plus souple permettrait d’explorer les bénéfices du savoir expérientiel tout en maintenant un cadre réglementaire rigoureux, dans l’attente de données probantes sur son impact réel dans la pratique clinique.
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L’équipe de rédaction Tempo Today
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