Un composé de l'extrait de romarin peut réduire la sensibilité à la cocaïne

L'étude décrit l'attention portée par les membres de l'équipe à une région du cerveau appelée globus pallidus externus (Gpe) qui agit comme un gardien régulant la façon dont nous réagissons à la cocaïne. Ils ont découvert qu'au sein du GPe, les neurones positifs à la parvalbumine sont essentiels pour contrôler la réponse à la cocaïne en modifiant l'activité des neurones qui libèrent la dopamine, molécule du plaisir.

« Il n'existe actuellement aucune thérapeutique efficace contre la dépendance aux psychostimulants tels que la cocaïne qui, avec les opioïdes, représente un fardeau considérable pour la santé », a déclaré le Pr Kevin Beier, co-auteur de l’étude. « Notre étude permet d'approfondir notre compréhension des mécanismes cérébraux fondamentaux qui augmentent la vulnérabilité aux troubles liés à l'utilisation de substances et fournit une base pour le développement de nouvelles interventions ».

Les résultats obtenus chez la souris ont révélé que les cellules du GPe, qui influencent indirectement la libération de dopamine, deviennent plus excitables après avoir été exposées à la cocaïne. Cela entraîne une baisse de l'expression de certaines protéines codant pour des canaux membranaires qui contribuent habituellement à contrôler l'activité des cellules du globus pallidus. Les chercheurs ont découvert que l'acide carnosique, un isolat d'extrait de romarin, se lie sélectivement aux canaux affectés, ce qui permet de réduire la réponse à la drogue d'une manière relativement spécifique.