Un patch transdermique pour traiter le cancer de la prostate

Cet essai de phase intermédiaire a inclus 79 patients atteints d’un cancer de la prostate, tous recevant des anti-androgènes. Ils ont ensuite été répartis au hasard entre un traitement standard par agonistes de l'hormone de libération de la lutéinostimuline (LHRH) et un patch transdermique à base d’estradiol.

Si les traitements conventionnels par agonistes de la LHRH réduisent la production de testostérone par les testicules, ils sont souvent associés à des effets indésirables. Le patch transdermique à base d’estradiol, couramment utilisé en hormonothérapie ménopausique, représente une alternative permettant de supprimer la testostérone sans entraîner une déplétion en œstrogènes, contribuant ainsi à préserver la densité osseuse et à éviter les risques de thrombose liés aux œstrogènes oraux.

Après six mois de traitement, 61 % des patients des deux groupes ont bien répondu à la thérapie, avec une baisse des taux d’antigène prostatique spécifique (PSA). Cependant, les patients ayant utilisé le patch d’estradiol ont signalé moins d’effets secondaires, avec seulement 5 % rapportant des bouffées de chaleur contre 24 % dans le groupe traité par LHRH. L’hypertension artérielle était également moins fréquente avec le patch (5 % contre 17 %). En revanche, une augmentation du volume mammaire a été observée plus fréquemment chez les patients traités par estradiol.

Les chercheurs doivent encore déterminer si le patch transdermique est non inférieur aux traitements LHRH en termes de prévention de la progression métastatique.