Un risque cardiovasculaire élevé est associé à des symptômes de dépression

On pense que les maladies cardiovasculaires et la dépression sont étroitement liées en raison de facteurs de risque similaires, notamment l'inflammation et le stress oxydatif. Bien qu'il ait été démontré que la dépression pouvait être un facteur de risque de développer une maladie cardiovasculaire, les études analysant l'impact potentiel de la santé cardiovasculaire sur le développement de la dépression sont rares.

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont utilisé les données d'un essai randomisé multicentrique sur 6 ans, toujours en cours, qui analyse l'effet d'un régime méditerranéen sur les hommes âgés de 55 à 75 ans et les femmes âgées de 60 à 75 ans souffrant de surpoids ou d'obésité.

6.545 personnes ne présentant aucune maladie cardiovasculaire (CV) ou endocrinienne au départ ont été incluses dans l'analyse actuelle. Un score de risque CV a été calculé pour chaque personne, divisant les participants en groupes de risque cardiovasculaire faible, moyen ou élevé/très élevé. L'état dépressif a été évalué à l'aide d'un questionnaire au départ et après deux ans de suivi.

Au départ, les femmes du groupe à haut risque CV présentaient un risque de dépression plus élevé que les femmes à faible risque CV. En outre, parmi tous les participants dont le taux de cholestérol total au départ était inférieur à 160 mg/mL, les individus des groupes à moyen et à haut risque CV présentaient des risques de dépression plus élevés que ceux du groupe à faible risque CV. Au contraire, parmi les participants dont le cholestérol total était égal ou supérieur à 280 mg/mL, les individus à moyen et à haut risque CV présentaient un risque de dépression inférieur à celui des personnes à faible risque CV.

Après deux ans, au cours desquels tous les individus ont reçu l'instruction de suivre un régime méditerranéen dans le cadre de l'essai, les participants ont, en moyenne, diminué leur score d'état dépressif, les diminutions les plus importantes ayant été observées chez les participants à moyen et à haut risque CV présentant des taux de cholestérol élevés au départ.

Les auteurs concluent que le risque cardiovasculaire élevé et très élevé est associé aux symptômes dépressifs, en particulier chez les femmes, et que le rôle d'autres facteurs, tels que l'adhésion au régime méditerranéen, mérite d'être davantage étudié.

Référence : pour en savoir plus, cliquez ici.