Un test génétique détermine le cancer de l'ovaire après traitement

Depuis quelques années, un post-traitement très efficace avec des inhibiteurs de PARP est disponible pour certaines patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire afin de prévenir une rechute après la chirurgie et la chimiothérapie. Des médecins-chercheurs de l'UZ Leuven et de la KU Leuven, en collaboration avec le VIB, ont mis au point un test permettant de déterminer chez quelles patientes les inhibiteurs de PARP seront efficaces. Cela permet d'éviter des traitements inutilement coûteux et des effets secondaires. Le test est basé sur l'analyse du profil génétique des cellules tumorales du patient. À partir de mai 2023, l'UZ Leuven sera le premier hôpital en Belgique à proposer le test accrédité.

Chaque année, environ 800 femmes reçoivent un diagnostic de cancer de l'ovaire en Belgique. En général, le diagnostic n'est posé qu'à un stade avancé. Le traitement idéal consiste en une chimiothérapie et une intervention chirurgicale. Malgré ce traitement, 8 femmes sur 10 atteintes d'un cancer de l'ovaire avancé rechutent dans les 2 à 3 ans. Depuis plusieurs années, un certain nombre de nouvelles thérapies plus ciblées ont été approuvées parallèlement au traitement standard, notamment les inhibiteurs de PARP. Il s'agit de pilules qui peuvent retarder ou même empêcher la réapparition de la maladie après le traitement.

Ces médicaments ne sont efficaces que pour environ la moitié des patients. Les chercheurs de Louvain ont donc mis au point un test HRD : un test génétique qui, sur la base de tissus tumoraux prélevés lors d'une intervention chirurgicale, peut indiquer chez quels patients le traitement sera efficace. HRD signifie "homologous recombination deficiency" (déficit de recombinaison homologue) ; il s'agit d'un des mécanismes par lesquels le corps humain traite les erreurs dans l'ADN. Lorsque de nombreuses erreurs ne sont pas ou sont mal réparées, cela peut être détecté par le test HRD de Louvain, qui indique si les cellules cancéreuses sont sensibles aux médicaments PARP.

Toon Van Gorp, médecin spécialiste en oncologie gynécologique à l'UZ Leuven : "Grâce à ce test, nous pouvons éviter des traitements et des effets secondaires inutilement coûteux. C'est une excellente nouvelle pour les patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire et le résultat d'une collaboration intense entre les médecins de l'hôpital et les chercheurs du VIB et de la KU Leuven".

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https://pers.uzleuven.be/genetische-test-bepaalt-nabehandeling-eierstokkanker