La chirurgie bariatrique offre des bénéfices durables au-delà des traitements par agonistes du GLP-1

Menée par le Dr Ali Aminian (Cleveland Clinic), l’analyse a porté sur 3.932 adultes suivis jusqu’à dix ans : 1.657 avaient subi une sleeve gastrectomie ou un bypass gastrique, tandis que 2 275 recevaient un traitement par GLP-1 (tirzépatide, sémaglutide, liraglutide, dulaglutide ou exénatide).

Les résultats montrent que la chirurgie métabolique est associée à une réduction significative du risque :

• de 32 % pour la mortalité globale (HRa = 0,68),
• de 47 % pour la néphropathie (HRa = 0,53),
• de 35 % pour les événements cardiovasculaires majeurs (HRa = 0,65),
• et de 54 % pour la rétinopathie (HRa = 0,46).

Après dix ans, la perte de poids moyenne atteignait –21,6 % chez les patients opérés, contre –6,8 % sous GLP-1. La baisse de l’HbA1c était également plus marquée (–0,86 % vs –0,23 %), de même que la réduction des besoins en traitements antidiabétiques et cardiovasculaires.

Les auteurs suggèrent que les modifications anatomiques et neurohormonales induites par la chirurgie participent aux bénéfices métaboliques indépendamment de la perte de poids. À l’inverse, la non-adhérence fréquente aux GLP-1 entraîne souvent une reprise pondérale et la perte des bénéfices cardiométaboliques.

Pour le Dr Aminian, ces résultats soulignent que « la chirurgie ne doit plus être considérée comme un dernier recours, mais comme une option à intégrer précocement dans la décision partagée ». Il appelle néanmoins à des essais randomisés comparant directement chirurgie et nouveaux GLP-1 puissants, tels que le tirzépatide.