La première étude mondiale sur la prévalence du coma livre ses résultats

« Contrairement aux affections neurologiques pour lesquelles des données épidémiologiques sont disponibles, le coma résulte de nombreuses lésions cérébrales ou maladies différentes », explique Daniel Kondziella, auteur principal de l'étude. « Le coma n'est pas facilement identifiable avec les méthodes conventionnelles qui utilisent les dossiers médicaux électroniques, les codes de facturation des assurances ou les données des enquêtes cliniques ».

Pour leur étude, les auteurs ont obtenu leurs données via du crowdsourcing. L'enquête menée auprès de près de 2.000 personnes - 994 au Royaume-Uni et 977 aux États-Unis - a permis de recueillir des données sur plus de 30.000 membres de la famille au premier et au second degré et d'identifier 714 cas plausibles de coma. Parmi les résultats :

• L'incidence annuelle du coma était presque deux fois plus élevée aux États-Unis (258 pour 100.000 habitants) qu'au Royaume-Uni (135 pour 100.000).
• Les cinq causes les plus fréquentes de coma chez les membres de la famille ont été identifiées comme étant un accident vasculaire cérébral, un coma d'origine médicale, la Covid-19, une lésion cérébrale traumatique et un arrêt cardiaque.
• L'incidence du coma (2 personnes sur 1.000 par an) semble élevée si on la compare à des affections courantes comme la septicémie.

« Le fait de disposer de ces données est essentiel non seulement pour comprendre l'incidence du coma, mais aussi pour savoir comment aborder cette affection au chevet du patient », a déclaré Thomas Lawson, co-auteur de l'étude. « La gravité du coma nous oblige à acquérir une compréhension plus approfondie qui peut élargir notre champ de vision pour ce trouble et d'autres affections de la conscience ».

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