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Dans la nuit du 29 au 30 mars 2025, nous passerons à l'heure d'été, perdant artificiellement une heure de sommeil. Si ce changement peut paraître anodin, il perturbe significativement notre horloge biologique interne, appelée rythme circadien. Ce dérèglement peut induire divers troubles sanitaires tels que des perturbations du sommeil, troubles digestifs, irritabilité, baisse de vigilance, difficultés de mémorisation et augmentation des risques d’accidents de travail ou de la circulation.
Selon les neurobiologistes Claude Gronfier et Armelle Rancillac, chercheurs à l’Inserm, ce changement d’heure est particulièrement difficile à absorber car il implique d’avancer notre horloge biologique, un ajustement plus complexe pour notre organisme que le retard induit par le passage à l’heure d’hiver. En effet, notre rythme circadien présente naturellement un décalage d'environ 10 minutes chaque jour par rapport au cycle standard de 24 heures, ce qui signifie que l’heure d’été aggrave les efforts nécessaires à l'organisme pour s'adapter. Les personnes dites à chronotype tardif (présentant jusqu'à 30 minutes de décalage journalier) et celles souffrant déjà d’un déficit chronique de sommeil (estimé entre 30 et 90 minutes quotidiennement pour les Français) sont particulièrement affectées.
Face à ces constats, la communauté scientifique recommande majoritairement le maintien définitif de l’heure d’hiver, jugée plus respectueuse du rythme biologique naturel. Une adoption permanente de l’heure d’été entraînerait des réveils plus sombres et difficiles en hiver, avec des effets néfastes durables sur notre santé physique et psychologique, liés notamment à la diminution d’exposition à la lumière naturelle, essentielle à la synchronisation de notre rythme circadien.
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L’équipe de rédaction Tempo Today
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