Une piste thérapeutique pour réduire les effets secondaires d’une chimiothérapie

Le cisplatine est une chimiothérapie utilisée dans le traitement de plusieurs cancers. Si son efficacité antitumorale est avérée, cette thérapie s’accompagne également d’effets secondaires, notamment des neuropathies périphériques et des dommages au niveau des reins. Afin d’améliorer la prise en charge des patients, le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques constitue un axe de recherche majeur pour de nombreux scientifiques.

Des équipes ont identifié une molécule capable de réduire les effets secondaires du cisplatine, tout en préservant, voire en augmentant ses propriétés antitumorales.  Les scientifiques se sont intéressés à un médicament, l’istradefylline qui a déjà été approuvé aux États-Unis et au Japon pour le traitement de la maladie de Parkinson. Ce médicament fonctionne en bloquant les récepteurs de l’adénosine.

Leurs expériences, menées à partir de modèles animaux et cellulaires ont suggéré le rôle bénéfique de l’istradefylline. En effet, chez les souris exposées à cette chimiothérapie, la molécule agit en réduisant non seulement les dommages causés aux cellules rénales mais également la douleur induite par le cisplatine. En outre, la capacité du cisplatine à réduire la croissance tumorale était augmentée chez les animaux qui recevaient de l’istradefylline, ce qui a ensuite été confirmé dans les modèles cellulaires.

Avant d’envisager la généralisation de cette approche thérapeutique aux patients atteints de cancers, ces résultats devront d’abord être consolidés en organisant un essai clinique rigoureux. Néanmoins, le fait que l’istradefylline soit déjà utilisée chez l’humain pour traiter une autre pathologie constitue d’ores et déjà une perspective intéressante.

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