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Pourquoi les mesures prônant la tolérance zéro pour l'alcool dans la circulation suscitent-elles toujours autant de réactions ?", s'interroge le chirurgien Thierry De Baets dans Knack.
Pourquoi les mesures prônant la tolérance zéro pour l'alcool dans la circulation suscitent-elles toujours autant de réactions ?", s'interroge le chirurgien Thierry De Baets dans Knack. "Pourquoi les conducteurs ont-ils le droit d'être un peu moins concentrés que les chirurgiens du cerveau ?
"Pourquoi commençons-nous à nous inquiéter du comportement du neurochirurgien et à trouver surprenant qu'il ait consommé de l'alcool ? Les chirurgiens du cerveau font moins de victimes que les automobilistes. Pourquoi la proposition de la VIAS d'instaurer une tolérance zéro suscite-t-elle une réaction aussi vive ?
Il est certain que, surtout pendant les fêtes de fin d'année, beaucoup d'entre nous pensent qu'il n'y a pas de mal à boire un verre avant de prendre la voiture, avant de se retrouver au milieu de cyclistes vulnérables, de piétons peut-être mal éclairés et d'enfants négligents. Un verre, voire deux au maximum, disent les détracteurs, ne peut pas faire de mal. Il suffit d'être le patient du chirurgien qui le pense aussi.
Pourquoi les conducteurs sont-ils autorisés à être un peu moins concentrés que les chirurgiens du cerveau, un peu moins prompts à réagir, à peine capables d'évaluer correctement une situation inattendue ? Après un ou deux verres, on n'est pas ivre, on peut encore marcher droit et on ne voit pas double. Mais même avec le taux d'alcool autorisé (provisoirement) de 0,5 promille, on réagit moins vite et on est moins concentré. Vous êtes un peu plus confiant et votre vision diminue légèrement. Le risque d'être impliqué dans un accident mortel est 2,5 fois plus élevé que si l'on est sobre. 540 morts sur les routes en 2022, plus de 45 000 personnes ont été blessées dans des accidents de la route. L'alcool joue un rôle dans un accident sur quatre. Il suffit d'être la personne décédée, le frère ou la sœur de la victime, l'enfant ou le parent du défunt."
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L’équipe de rédaction Tempo Today
