Syndrome de Laron et protection cardiovasculaire

Au cours des deux dernières décennies, le Dr Jaime Guevara-Aguirre et ses collègues ont étudié la santé et le vieillissement des personnes présentant la mutation génétique à l'origine du déficit du récepteur à l'hormone de croissance. Cette mutation rare - que l'on ne trouve que chez 400 à 500 personnes dans le monde - a été identifiée dans un groupe d'Équatoriens dont les ancêtres avaient fui l'Espagne pendant l'Inquisition, il y a plus de trois siècles. La mutation rend les récepteurs de l'hormone de croissance inefficaces et entraîne une forme de nanisme.

Les recherches antérieures de l'équipe ont indiqué que si le syndrome de Laron réduit la croissance, il semble également réduire le risque de plusieurs maladies liées à l'âge. Les personnes atteintes semblent également avoir un cerveau plus sain et obtiennent de meilleurs résultats aux tests de cognition et de mémoire.

L’étude a été menée chez 51 personnes, dont 24 diagnostiquées avec le syndrome de Laron et 27 parents sans syndrome de Laron qui ont servi de témoins.

Les principales conclusions de l'étude sont les suivantes :

• Les sujets atteints du syndrome de Laron présentaient une glycémie, une résistance à l'insuline et une pression artérielle inférieures à celles du groupe témoin ;
• Ils avaient également des dimensions cardiaques plus petites et une vitesse d'onde de pouls similaire mais l'épaisseur de l'artère carotide était moindre que chez les sujets témoins ;
• Malgré des taux élevés de LDL, les sujets atteints du syndrome de Laron avaient tendance à présenter moins de plaques d'athérosclérose dans l'artère carotide que les sujets témoins (7 % contre 36 %).

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