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Dans le BMJ, une anesthésiste travaillant aux soins intensifs pendant les épisodes de covid-19 décrit sa colère et sa déception face au fait que des personnes choisissent de ne pas se faire vacciner.
"Je suis anesthésiste. Je travaille dans un hôpital général très fréquenté, dans une région fortement touchée par le covid, au service d'une population nettement moins vaccinée que la moyenne nationale. Il s'agit d'une population qui est également socialement et économiquement défavorisée, avec toutes les implications que cela a sur la santé. J'ai travaillé aux soins intensifs pendant les deux premières vagues de la pandémie, et je le ferai à nouveau dans quelques semaines.
Au cours de ma carrière, j'ai traité des centaines de patients qui se retrouvent à l'hôpital à cause de leurs choix : des fumeurs, des skieurs qui se sont blessés sur les pistes, mais aussi des patients qui ont introduit toutes sortes d'objets dans des trous qui ne leur étaient pas destinés. Je comprends que c'est leur droit de choisir, et même si je ne suis pas d'accord avec leurs choix, c'est mon travail de les traiter avec compassion, mais sans les juger. Je n'ai jamais trouvé cela difficile.
Jusqu'à maintenant. Je ne comprends pas pourquoi les patients décident de ne pas se faire vacciner. Je vois, dans les maternités, les salles d'urgence et les unités de soins intensifs, des patients qui ont choisi de ne pas se faire vacciner. Les raisons varient - des préoccupations concernant les effets à long terme, en passant par la fertilité, jusqu'aux idées fausses sur les micropuces et la surveillance gouvernementale.
Presque toutes les personnes qui ont besoin de soins intensifs ou qui meurent du covid sont jeunes, en bonne santé et non vaccinées. Seule une petite partie des patients vulnérables vaccinés ont d'autres problèmes de santé sous-jacents, ou sont partiellement vaccinés. Et ce, malgré les recherches scientifiques et les preuves pratiques de l'efficacité de la vaccination. La vaccination nous offre la seule possibilité d'éviter de nouvelles fermetures et de mener une vie relativement normale. Je trouve ces décisions autodestructrices incompréhensibles.
Ensuite, il y a la question du parasitisme. Les non-vaccinés bénéficient des avantages - libertés sociales et risque beaucoup plus faible d'infection - parce que la majorité des adultes, et maintenant des adolescents, choisissent de se faire vacciner.
Je ne crois pas qu'il faille forcer les gens à se faire vacciner, et je suis mal à l'aise avec le fait que cela se produise au sein du NHS. Mais je suis également très déçue que tant de personnes continuent à choisir de ne pas se faire vacciner. Je ne peux pas le comprendre. Contrairement aux patients qui ont besoin de nos soins en raison des choix normaux qu'ils ont faits, le choix de ne pas se faire vacciner est différent. Cela n'affecte pas seulement l'individu, cela nous affecte tous."
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L’équipe de rédaction Tempo Today
