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Les recherches montrent que la grande majorité des médecins n'ont pas pris la totalité de leurs vacances", a déclaré le Dr Christine Sinsky, vice-présidente de l'American Medical Association.
"Près de 60 % d'entre eux ont déclaré prendre trois semaines de vacances ou moins par an. Et un médecin sur cinq, soit 20 %, a déclaré avoir pris cinq jours ou moins de vacances au cours d'une année entière.
Même ceux qui prennent des vacances ne les débranchent pas complètement, de sorte qu'ils n'ont pas l'occasion de se ressourcer pleinement. Nous avons constaté que 70 % des médecins effectuaient des tâches liées aux patients au cours d'une journée de vacances classique, et que plus de 30 % d'entre eux consacraient plus de 30 minutes à des tâches liées aux patients au cours d'une journée de vacances ordinaire.
Cela signifie qu'ils ne prennent pas vraiment de vacances complètes. Et nous pensons que cela est dû en partie au fait que les médecins n'effectuent pas un suivi complet de leur boîte de courriel. Seule la moitié des médecins ont effectué un suivi complet de leur boîte de courriel.
Pour assurer la sécurité de leurs patients, les médecins vérifient en permanence leurs patients sur le portail pour voir quels sont les besoins et quels sont les résultats obtenus. En outre, ils sont souvent incapables de se déconnecter complètement de leur travail lorsqu'ils sont en vacances.
Nous savons que chacun de ces facteurs - prendre moins de trois semaines de vacances, consulter ses emails, effectuer des tâches liées aux patients pendant ses vacances - est associé à un taux d'épuisement professionnel plus élevé. Et nous savons que l'épuisement professionnel coûte cher aux organisations, à la fois en termes de qualité des soins que reçoivent les patients, mais aussi, et c'est tout aussi important, en termes de coûts, car il prédit que les médecins quitteront l'organisation. Et le remplacement de ces médecins est coûteux. Par conséquent, si les médecins ne prennent pas l'intégralité de leurs vacances, cela coûte beaucoup d'argent à leur employeur.
Je tiens à souligner qu'il ne s'agit pas d'un problème individuel. Ce n'est pas que les médecins refusent de prendre des vacances. Leur professionnalisme leur impose, d'une certaine manière, d'assurer la sécurité de leurs patients.
Que peuvent faire les organismes pour qu'ils aient plus de chances de prendre des vacances ? C'est ce que j'appelle le soutien institutionnel à l'autonomie individuelle. Assurez un suivi de la boîte mail. Veillez à ce que cela soit systématiquement intégré, que les médecins n'aient pas l'impression d'imposer à leurs partenaires ou de leur demander officieusement de suivre leurs emails et de prévoir de le faire aussi".
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L’équipe de rédaction Tempo Today
