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l’IA prête à remplacer les chercheurs et les médecins, vraiment ?

Depuis quelques mois, ChatGPT est au cœur de l’actualité.

Ce prototype d’agent conversationnel s’appuyant sur l’intelligence artificielle (IA) a été développé par la firme californienne OpenAI à partir des modèles de traitement du langage les plus avancés. Au-delà de ses capacités conversationnelles, ChatGPT est capable de générer des textes de manière autonome pour apporter des réponses aux questions des utilisateurs.

Dans les sciences biomédicales, l’IA est depuis plusieurs années considérée comme une méthode prometteuse, pouvant potentiellement bénéficier au patient. Parmi les innovations attendues : l’optimisation de la prise en charge du patient, l’amélioration du diagnostic des maladies, la prédiction de l’état de santé futur du patient et la personnalisation de son suivi. En radiologie et en oncologie par exemple, des financements massifs ont déjà été alloués à des équipes de recherche travaillant sur le sujet.

Cependant, la réalité du terrain est plus nuancée. De nombreux systèmes d’IA développés ces dernières années se sont en fait avérés plutôt décevants. Parmi les exemples les plus connus, on peut citer celui de l’IA IBM Watson Health. Ce système a été conçu pour guider la pratique des médecins, afin de les aider à améliorer les soins et de proposer les traitements les plus adaptés aux patients, notamment en oncologie. Toutefois, pour développer et entraîner l’IA, des données jugées de mauvaises qualités ainsi que des populations non représentatives auraient été sélectionnées, et une méthodologie inadéquate aurait été utilisée. Les modèles finaux présentaient des performances faibles susceptibles d’entraîner des erreurs médicales si les professionnels de santé avaient suivi les recommandations de l’IA à la lettre.

D’autres études ont montré que l’intelligence artificielle pouvait être utilisée en clinique pour prédire le risque de maladie cardiovasculaire ou encore le devenir de patients atteints de certains cancers. Cependant, la fiabilité des résultats variait grandement en fonction de la qualité des données utilisées pour alimenter les systèmes d’IA.

Ces cas illustrent un paradoxe que de nombreux chercheurs tentent de mettre en avant depuis plusieurs années. En théorie, l’IA est censée être plus efficace pour développer un modèle diagnostique ou pronostique, par rapport aux méthodes traditionnellement utilisées en médecine, car elle est capable d’intégrer une plus grande quantité de données et de paramètres. Néanmoins, dans les faits, elle ne fait pas toujours mieux.
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https://presse.inserm.fr/canal-detox/chatgpt-lia-prete-a-remplacer-les-chercheurs-et-les-medecins-vraiment/

 

L’équipe de rédaction Tempo Today

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