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Comme chaque année, la Belgian Week of Gastroenterology s’est illustrée par un programme scientifique de haute qualité, mettant en avant les travaux de pointe menés par nos chercheurs belges.
De nombreux « states of the art », présentés par des experts de renommée internationale, ont également rythmé cette 36ème édition ! Nous vous proposons sans plus attendre de revenir sur cet évènement incontournable de la gastro-entérologie.
Impact de la chirurgie bariatrique chez les patients cirrhotiques
Les patients ayant subi une chirurgie bariatrique sont susceptibles de développer des troubles liés à la consommation d'alcool, pouvant entraîner une maladie hépatique au stade terminal. Cependant, les données sur l'évolution de la maladie cirrhotique sont rares.
Parmi les 275 patients atteints de cirrhose alcoolique inclus dans cette étude, 46 (16,7%) avaient des antécédents de chirurgie bariatrique.
Les patients ayant des antécédents de chirurgie bariatrique étaient principalement des femmes (76,1%), significativement plus jeunes au moment du diagnostic (46 vs 58 ans ; p < 0,0001), ainsi qu'au moment de la première hospitalisation (48 vs 61 ans ; p < 0,0001).
La maladie hépatique a évolué plus rapidement dans le groupe ayant subi une chirurgie bariatrique avec un délai plus court avant la première hospitalisation (5 vs 13 mois ; p = 0,036), et un délai plus court entre la première et la deuxième hospitalisation (45 vs 114 mois ; p = 0,011) et entre la deuxième et la troisième hospitalisation (31 vs 86 ; p = 0,006). La population ayant subi une hospitalisation primaire due à l’ACLF (Acute on Chronic Liver Failure), était significativement plus importante dans le groupe ayant subi une chirurgie bariatrique (60,9 % contre 27,6 %, p < 0,0001).
La survie sans transplantation était plus faible dans le groupe ayant subi une chirurgie bariatrique (p = 0,004), la principale cause de décès étant l'ACLF dans 81,3 % des cas contre 25,0 % dans le groupe témoin. Parmi les hospitalisations liées à l'ACLF, la stéatohépatite alcoolique (25,0% vs 12,9% ; p = 0,0014) et l'infection bactérienne (57,1% vs 43,5%, p < 0,0001) ont été les facteurs prédominants dans le groupe ayant subi une chirurgie bariatrique, tandis que les hémorragies gastro-intestinales (3,6% vs 21,0% ; p = 0,037) ont été significativement plus fréquentes dans l’autre groupe.
Il est nécessaire de mener des recherches prospectives pour justifier des directives plus strictes de sélection des patients avant de procéder à une chirurgie bariatrique, en particulier en ce qui concerne la consommation d'alcool.
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