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Covid-19 : une leçon d'humilité

"Nous devrons faire face à de nombreuses conséquences du Covid-19 pendant des décennies, des décennies", déclare dans le New York Times Allan M. Brandt, professeur d'Histoire des Sciences à l'Université de Harvard.

"Nous devrons faire face à de nombreuses conséquences du Covid-19 pendant des décennies, des décennies", déclare dans le New York Times Allan M. Brandt, professeur d'Histoire des Sciences à l'Université de Harvard.

Il poursuit en disant :"Nous avons tendance à considérer les pandémies et les épidémies comme épisodiques mais nous vivons dans l'ère Covid-19, et non pas dans la crise Covid-19. Il y aura donc de nombreux changements substantiels et durables. Nous ne regarderons pas en arrière en disant : "C'était une période terrible, mais c'est fini". Nous devrons faire face à de nombreuses conséquences du Covid-19 pendant longtemps."

Surtout dans les mois qui ont précédé la dominance de la variante Delta, la pandémie semblait presque terminée. "Lorsque les vaccins sont apparus et que nous avons commencé à recevoir des injections dans nos bras, beaucoup d'entre nous se sont sentis physiquement et émotionnellement transformés", explique le Dr Jeremy Greene, historien de la médecine à la faculté de Médecine de l'Université Johns Hopkins. "Nous voulions traduire cela comme suit : "La pandémie est terminée pour moi". Mais c'était une illusion délibérée.

Selon Frank Snowden, professeur d'Histoire de la Médecine à l'Université de Yale, c'est une leçon de l'histoire qui est souvent oubliée : à quel point il est difficile de pouvoir dire qu'une pandémie est terminée. "La pandémie n'est pas terminée, même si la maladie physique, mesurée en termes de morbidité et de mortalité, a considérablement diminué. La pandémie n'est pas terminée lorsque l'économie se redresse et que la vie reprend un semblant de normalité. Le choc psychologique persistant avec la peur prolongée d'une maladie grave, de l'isolement et d'une mort douloureuse met longtemps à s'estomper."

"Certaines maladies, comme la grippe de 1918, ont disparu. D'autres, comme la peste bubonique, sont restées fumantes. Le VIH est toujours présent, mais il existe des médicaments pour le prévenir et le traiter. Dans les deux cas, le traumatisme des personnes touchées a persisté longtemps après que la menace immédiate d'infection et de mort se soit dissipée."

Le virus covid-19 est, d'une certaine manière, une leçon d'humilité pour les experts qui ont autrefois prédit avec confiance son évolution sans tenir compte des leçons de l'histoire, a déclaré le professeur.

 

Plus d’infos

https://www.nytimes.com/2021/10/12/health/when-will-covid-end.html

 

L’équipe de rédaction Tempo Today

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