Existe-t-il un lien entre l'alimentation et le risque de démence ?

Une nouvelle étude montre que le régime méditerranéen n'est pas corrélé à une réduction du risque de démence. L'étude a été publiée dans le numéro en ligne du 12 octobre 2022 de Neurology®, la revue médicale de l'American Academy of Neurology.

"Les études précédentes sur les effets de l'alimentation sur le risque de démence ont donné des résultats mitigés", explique l'auteur, le Dr Isabelle Glans, de l'Université de Lund en Suède. "Bien que notre étude n'ait pas exclu un lien possible entre l'alimentation et la démence, nous n'avons trouvé aucun lien dans notre étude, qui avait une longue période de suivi, incluait des participants plus jeunes que certaines autres études et ne demandait pas aux gens de se souvenir des aliments qu'ils avaient mangés régulièrement des années auparavant."

Pour l'étude, les chercheurs ont identifié 28 000 personnes en Suède. Les participants étaient âgés en moyenne de 58 ans et ne souffraient pas de démence au début de l'étude. Ils ont été suivis sur une période de 20 ans. Au cours de l'étude, les participants ont rempli un journal alimentaire de sept jours, un questionnaire détaillé sur la fréquence des repas et un entretien. À la fin de l'étude, 1 943 personnes, soit 6,9 %, ont reçu un diagnostic de démence, notamment de maladie d'Alzheimer et de démence vasculaire.

Les chercheurs ont vérifié dans quelle mesure le régime alimentaire des participants correspondait aux recommandations diététiques conventionnelles et au régime méditerranéen.

Après ajustement en fonction de l'âge, du sexe et de l'éducation, les chercheurs n'ont trouvé aucun lien entre le fait de suivre un régime conventionnel ou le régime méditerranéen et la réduction du risque de démence.

Gloss a noté que d'autres recherches sont nécessaires pour confirmer les résultats.

https://www.aan.com/PressRoom/Home/PressRelease/5021