La non-observance thérapeutique, élevée en cas de troubles bipolaires

Une équipe a identifié les personnes atteintes de troubles bipolaires auxquelles des médicaments stabilisateurs de l'humeur ou des antipsychotiques avaient été prescrits entre 2015 et 2018, au sein de 4 registres nationaux. Les chercheurs ont évalué si chaque médicament avait été délivré dans un délai d'un an s'il avait été prescrit entre 2015 et 2016 ou dans un délai de deux ans s'il avait été prescrit entre 2017 et 2019.

Parmi les 33 131 personnes atteintes de troubles bipolaires auxquelles des médicaments ont été prescrits au cours de la période d'étude, 59,1 % avaient au moins un médicament qui n'avait pas été délivré. En outre, 31 % des personnes n'ont pas utilisé au moins 20 % de leurs ordonnances au cours de la période d'étude.

Sur les 20 490 (61,8 %) personnes à qui l'on a prescrit au moins un stabilisateur de l'humeur entre 2015 et 2018, 13,7 % de ces ordonnances n'ont pas été utilisées.

Les analyses ajustées ont révélé que la non-observance était plus probable en cas de sexe féminin, d'utilisation de benzodiazépines ou d'antidépresseurs, de troubles de la personnalité, de maladies cardiovasculaires et de diabète. En outre, le risque de non-observance était plus élevé chez les personnes âgées de moins de 25 ans, ayant reçu un diagnostic de trouble bipolaire dans les 3 ans et ayant été hospitalisées au moins quatre fois pour un trouble bipolaire.

« La proportion élevée de patients non adhérents est alarmante, car l'inobservance est un facteur de risque bien connu de mauvais résultats cliniques dans le trouble bipolaire », écrivent les auteurs. « Par conséquent, il convient d'accorder plus d'attention aux raisons pour lesquelles les patients choisissent de ne pas utiliser leurs médicaments ».

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